

Sarah a un esprit positif et voit chaque jour comme un nouveau début plein de possibilités. Pourtant, affronter et accepter sa nouvelle réalité après un accident vasculaire cérébral en 2016 a constitué un défi important pour elle. Après tout, le bras et la jambe gauches de Sarah ne fonctionneront plus jamais comme avant, ce qui signifie qu'elle dépendra désormais d'une orthèse de jambe pour améliorer sa mobilité. Sarah apprend à accepter la situation avec le soutien nécessaire : « Pour moi, l'adaptation est un processus avec des hauts et des bas. Et en ce moment, j’ai connu plus de bas que de hauts. Mais afin de pouvoir tout mettre en perspective, j'ai récemment fait appel aux services d'un psychologue. Ils m'offrent d'autres méthodes pour apprendre à faire face à ma nouvelle réalité physique. Je ne pense pas que je pourrai un jour accepter le nouveau moi à 100 %, mais j'ai bien appris que j'ai besoin d'aide au cours de ce processus d'adaptation. Et c'est quand-même un grand pas dans la bonne direction pour moi ! »
La recherche d'une orthèse de jambe adaptée, capable de répondre à toutes les attentes de Sarah, n'a pas été facile. Ainsi, elle a d'abord consulté plusieurs autres technologues orthopédiques. Cependant, les orthèses qu'elle y a reçues ne pouvaient pas lui offrir la qualité de vie qu'elle souhaitait. Suite aux conseils d'une connaissance, elle s'est retrouvée chez Aqtor! où elle a recommencé à chercher une orthèse qui lui conviendrait.
« Chez Aqtor! on m'a conseillé dès le début d'essayer un KAFO (Knee Ankle Foot Orthosis). Mais je n'étais pas prête à ce moment-là. En effet, un KAFO est très visible et, à mon avis, pas vraiment "beau" ou "féminin". En accord avec l'équipe orthopédique, j'ai donc opté pour un AFO (Ankle Foot Orthosis). J'en ai été assez satisfaite pendant 3 ans, car cette solution m'offrait une meilleure qualité de vie et une plus grande liberté. Au bout de trois ans, j'ai quand-même opté pour un KAFO. Et quel rêve ! Le KAFO offre un soutien supplémentaire à ma jambe, ce qui me permet de marcher plus longtemps et plus vite sans que ma jambe ne se fatigue. Avec l'AFO, je devais régulièrement m'asseoir pour me reposer et reprendre un peu d'énergie. Avec le KAFO, ce n'est même plus nécessaire ! Même faire du vélo est plus facile et plus souple maintenant. En ce moment, je vais régulièrement chez le kinésithérapeute, où j'apprends à bouger correctement. Avec son aide, j'espère pouvoir pratiquer d'autres sports en plus de la marche et le vélo à l'avenir ! Vivez au maximum !

J'ai toute confiance en l'équipe orthopédique, non seulement parce qu’ils m’écoutent vraiment, mais aussi en raison de leur expertise et de leurs compétences. Ils écoutent qui je suis et ce que je veux retirer de ma vie – et de ma jambe. Chaque étape du processus m'est expliquée en détail et dans un langage compréhensible. Lorsque je n'étais pas mentalement prête pour un KAFO, on ne me l'a pas imposé. J'ai l'impression que les patients sont au cœur des préoccupations ici, et c'est ce qui compte pour moi. »
Sarah rêve en grand. Elle aimerait un jour faire de la randonnée dans les montagnes autrichiennes. Des sports comme le surf, le baseball et l'équitation figurent également sur sa liste. Pour son rêve de faire du snowboard, Sarah a déjà trouvé une solution : « Lorsque j'ai fait la folle demande d'un 'KAFO de neige', l'équipe orthopédique a fait tout ce qu'elle pouvait pour que je puisse à nouveau faire du snowboard. Une partie de l'équipe s'est même rendue avec moi sur les pistes afin d'étudier les exigences d'un tel KAFO et à quel endroit j'aurais le plus besoin de soutien. Actuellement, je ne fais du snowboard qu'à l'intérieur. Grâce à mon 'KAFO de neige', j'y arrive plutôt bien ! C'est pourquoi j'ai prévu d'aller aux montagnes. Je veux prouver au reste du monde que même les personnes atteintes d'une paralysie unilatérale - à condition qu'elles aient encore une certaine force musculaire dans la jambe - peuvent faire du snowboard et profiter de la neige ! »


Sarah conclut son témoignage par quelques mots d'encouragement pour ceux qui se trouvent dans une situation similaire à la sienne :
« Donnez le meilleur de vous-même dans le centre de rééducation, mais à votre propre rythme. Soyez à l'écoute de votre corps et surtout de votre 'compteur de batterie'. Vous avez moins d'énergie qu'avant, mais vous seul pouvez le sentir ! Ne soyez pas trop dur avec vous-même. Si vous vous fixez des objectifs irréalisables, vous risquez d'être déçu.
Ne vous laissez pas décourager ! Ce n'est pas parce que quelqu'un d'autre pense que vous ne pourrez plus jamais faire quelque chose que c'est forcément le cas ! Pour ma part, certaines personnes pensaient que je ne pourrais plus jamais aller à la neige. Et maintenant, regardez ! Le ski est en effet exclu, mais le snowboard est tout à fait possible !
Vivez, osez, agissez et profitez ! La vie est trop courte pour ne pas en profiter ! Ma philosophie est toujours : 'Wake up, Kick ass, Repeat!’, parce qu'après la pluie viennent les tournesols et les arcs-en-ciel !' »