En 2007, j'ai eu un accident qui m'a laissé amputé des deux jambes au-dessus du genou. Pendant ma revalidation, j'espérais pouvoir remarcher sans aide. Après douze mois de revalidation à l'hôpital, je n'ai réussi à marcher sur le sol d'une salle de sport qu'à l'aide d'une canne. Je voulais garder ma taille, j'avais donc des prothèses plus longues. Comme mon centre de gravité était plus haut, marcher avec mes prothèses me demandait énormément d'énergie. J'ai finalement opté pour un fauteuil roulant.
Fauteuil roulant convivial et esthétique
J'ai mon fauteuil roulant depuis 2011. J'ai rencontré Olivier, aujourd’hui Product Manager Mobility chez Aqtor!, via le salon REVA. Je cherchais un fauteuil roulant convivial avec un joli look. Je l'ai trouvé dans l'éventail de son stand d'exposition. Le fauteuil roulant est si bon que je l'ai encore à ce jour.
En plus de mon fauteuil roulant, je porte mes prothèses tous les jours. J'en ai besoin parce que j'en retire beaucoup de puissance pendant mon sport. Je les utilise aussi pendant que je charge mon fauteuil roulant dans la voiture. Je mets tout dans le coffre puis, avec une poignée sur le rail de toit, je m'approche du côté du volant. L'avantage est aussi que l'on se tient droit, ce qui est meilleur pour mes organes.
À la recherche d'un sport
Avant mon accident, je jouais au football et au mini-foot. Pendant ma période de rééducation à l'hôpital, j'ai découvert le tennis en fauteuil roulant. Tous les deux mois, quelqu'un y vient faire une démo sur un sport. Nous avons appris la danse en fauteuil roulant, le rugby, le basketball et, soudain, il y a eu le tennis en fauteuil roulant. Tous les jeudis après-midi, il était possible de suivre l'un de ces cours.
Pendant ma revalidation, j'espérais initialement ne pas avoir besoin de sport en fauteuil roulant. Mon objectif était de marcher de façon autonome. Quand j'ai finalement cherché un sport en fauteuil roulant, je me suis souvenu des leçons de tennis de l'hôpital. Pour moi, c'était la combinaison parfaite d'intensité et de défi.
Tennis en fauteuil roulant
En collaboration avec mon club de tennis actuel TP Rumbeke, je peux donner des cours de tennis en fauteuil roulant quelques heures par semaine. Le club a déjà acheté trois fauteuils roulants de sport afin d'optimiser le fonctionnement G-sport au sein du club. Avec IVAN ON WHEELS, je veux montrer que le sport ne disparaît pas quand on est en fauteuil roulant.
Pendant mes cours, je propose des exercices sur mesure pour chacun. Lors d’un entretien préliminaire, j'écoute quelles sont les limites de la personne et je découvre quels sont les mouvements qui lui font mal. Quand je sais ce que la personne peut faire, je propose des exercices sur les points forts. C'est ainsi que l’on découvre le plaisir du sport.
Par exemple, j'entraîne un garçon dont les muscles du bras sont moins développés. Une de ses mains est également moins mobile. En conséquence, il est moins rapide avec le fauteuil roulant de tennis et il ne peut pas frapper la balle aussi fort. En adaptant les exercices et en s'exerçant raisonnablement, il est en bonne forme et revient chaque semaine.
J'aime cela. J'aime pouvoir dire que le sport est bon pour la vitalité et qu'il permet de se changer les idées, de ne penser à rien d'autre qu'au sport. C'est ainsi que l'on sort de l'isolement, ce qui est extrêmement important.
Enseigner le tennis en fauteuil roulant est aussi un défi pour moi. Chaque personne a un handicap différent. J'essaie de tirer le meilleur parti de leurs performances sportives en tenant compte de la nature de leur handicap.
En plus des cours, je participe moi-même à des tournois, tant au niveau national qu'international. Je participe également à des tournois pour joueurs valides. Au final, les règles sont exactement les mêmes, à l'exception d'un deuxième bot autorisé. Et bien sûr, c'est bien si je peux battre une personne valide et ainsi démontrer que nous, en tant que personnes handicapées, ne devrions certainement pas être inférieurs dans le sport.
Êtes-vous intéressé à essayer le tennis en fauteuil roulant ou souhaitez-vous plus d'informations sur IVAN ON WHEELS? Alors n'oubliez pas de visiter le site www.ivanonwheels.be.